16 Juil Qualité de vie au travail et Pharaons, WTF ?
“Qualité de vie au travail” (QVT) , “bien-être au travail” : voilà des expressions qu’on entend et lit partout sans pour autant être toujours en capacité de les définir précisément.
Engagement, marque employeur, performance de l’entreprise mais aussi santé psychologique… Les enjeux que recouvrent ces principes sont tels qu’il est indispensable de faire le point pour comprendre précisément de quoi il est question.
Alors si vous souhaitez en savoir plus et que vous ignorez le rapport entre les Pharaons et la QVT, la suite va vous intéresser !
La QVT, c’est quoi ?
On trouve la première trace de démarche QVT il y a 4000 ans. Faisant face à la grève des ouvriers à Deir el Medineh – la première du monde – , le Pharaon Ramsès III envoie un scribe, Amennakhte, faire un diagnostic.
Village des artisans, Deir el Medineh, Egypte
Depuis, le concept de QVT a fait bien du chemin. Pour savoir d’où vient la QVT moderne et ce qu’elle recouvre juridiquement avec notamment la loi Rebsamen, rendez-vous sur notre contenu dédié, “La QVT d’où ça vient, qu’est-ce que c’est ?”.
Elle fait référence aux conditions favorables de l’environnement de travail ayant des conséquences positives sur le plus grand nombre des collaborateurs et salariés.
En France, la QVT est perçue comme un levier pour la santé au travail. Elle participe à l’ancrage territorial et économique d’une entreprise et surtout, à sa performance économique.
C’est pourquoi la QVT est un investissement pour l’entreprise. Un investissement tel qu’on sait aujourd’hui que, en terme de retour sur investissement (ROI) la QVT rapporte aux entreprises.
Plus qu’une démarche, la QVT fait partie intégrante de la culture d’entreprise ; elle s’en nourrit et la fait vivre.
Cela englobe l’ambiance mais aussi l’intérêt des missions, les conditions de travail, le sentiment d’implication et l’engagement des collaborateurs, le degré d’autonomie et de responsabilisation, l’égalité, un droit à l’erreur accordé à chacun, une reconnaissance et une valorisation du travail effectué.
La QVT est ainsi considérée comme un sentiment de bien-être perçu au travail collectivement et individuellement.
Logique donc la qualité de vie au travail soit parfois simplement associée, voire confondue avec le bien-être au travail.
Mais alors, est-ce à dire que QVT et bien-être au travail sont-ils vraiment équivalents ? Pas tout à fait.
Et le bien-être au travail alors ?
Les expressions QVT et bien-être au travail sont souvent utilisés indifféremment mais ne sont pas synonymes.
La première est structurelle et nécessite le concours de tous les acteurs. La démarche QVT place en effet les négociations de l’ensemble des parties prenantes au centre de la solution. L’approche est donc résolument organisationnelle et structurelle.
La seconde, celle du bien-être, porte une dimension psychologique ; liée aux relations que le salarié entretient avec les personnes qui l’entourent.
Le bien-être s’intéresse à tous aspects de la vie d’un employé (à l’intérieur et à l’extérieur du bureau).
Comme pour le “bonheur au travail”, il n’y a pas de définition précise du bien-être.
En revanche, en psychologie du travail, il est communément admis que le bien-être se mesure avec 4 dimensions :
– La communication
– La prospérité au travail
– Le sentiment de compétence au travail
– La perception de reconnaissance au travail.
Ces dimensions révèlent les leviers qui accroissent le bien-être au travail. C’est l’Index of Psychological Well Being at Work qui mesure le bien-être au travail.
– Favoriser des relations interpersonnelles positives
– Soutenir l’épanouissement dans le travail
– Développer le sentiment de compétence au travail
– Reconnaître le travail de ses collaborateurs
– Susciter l’engagement au travail
Aussi, bien-être et QVT sont deux approches dont la différence réside dans la place donnée au changement.
La qualité de vie au travail comme le bien-être au travail nécessitent de construire un espace qui réconcilie besoins des entreprises – performance et efficacité – et attentes des collaborateurs – aspirations, équilibre vie personnelle / vie professionnelle…-.
Le bien-être au travail fait donc partie intégrante de la qualité de vie au travail, mais ne s’y substitue pas. La QVT est pour sa part indispensable au maintien d’un bien-être psychologique stable des salariés.
En d’autres termes : non au “bonheur” au travail ; oui au bien-être au travail et à la QVT pour tous !
C’est dans cette démarche que s’inscrit Cyconia, le chatbot d’entreprise en s’engageant pour le bien-être au travail.
Références : Vincent, Grojean. Sandrine,Guyot. Revue Hygiène et Sécurité du travail, Mars 2016, N°233
Dagenais-Desmarais V. (2010), Du bien-être psychologique au travail, Fondements théoriques, conceptualisation et instrumentation du construit. Thèse présentée à la Faculté des études supérieures et postdoctorales, Département de psychologie, Faculté des arts et des sciences. Montréal